Bienvenu au P.O.C. dans l’univers de Galila pour le premier accrochage de sa collection intitulé "Overdose".

La surprise est aussi enthousiasmante pour la fondatrice que pour le spectateur, et révèle un joyeux capharnaum qui, comme l'écrit François De Coninck, “s'organise, selon ses modalités subjectives à partir d’un principe d'ordonnance interne”. Cette ordonnance comporte une vaste série de thématiques : allumettes, balai et bic, noir et blanc, chaise, chaussure et cigarette, écriture, érotisme, Hitler, livre, mesure, argent, obsession oeil, oeuf, pastèque et pneu, pubis, religion, robinet, scotch, etc.

À travers un agencement organique et intuitif qui reprend une partie de ces thématiques, cet accrochage éclectique est surtout caractérisé par le capital passion et la débordante énergie à l’image de sa créatrice “artolique”. À ce titre, Overdose se déploie en un univers personnel qui conjugue des formes, des textures, des couleurs et des matières comme autant de matérialisations d'idées, d'émotions, d’interrogations, de rêves et de phantasmes des artistes et de la collectionneuse. Le résultat est foisonnant, riche en surprises non dénué d’une touche d'humour.

Avec la création de P.O.C., Galila entame désormais une nouvelle étape dans cette aventure. En ouvrant la boîte de pandore elle souhaite partager sa passion et ses questionnements sur les limites mêmes de l'oeuvre et de l’art et permettre une lecture sans hiérarchisation et surtout en toute liberté.

Carine Fol, Docteure en histoire de l’art, curatrice et auteure