Comme vous le savez, notre collection s'agrandit à vue d'œil ! Nous sommes ravi·es de partager avec vous les dernières pièces que nous avons découvertes à notre retour de vacances. Préparez-vous à plonger dans les univers extraordinaires d'Élodie Antoine, Yasmina Assbane, Sahlah Davids, Cécile Davidovici & David Ctiborsky, Juliette de Graaf, et Nina Tomàs!

Elodie Antoine (1978, Belgique) nous livre un travail très personnel, créant une identité visuelle atypique. Elle maîtrise plusieurs savoir-faire ancestraux qui participent à des traditions collectives : la broderie, le feutre, la dentelle aux fuseaux mais aussi le verre, le moulage du ciment, le travail du cheveu humain, etc. Si d’abord sa production semble éclectique, un fil rouge s’y tisse en deux orientations majeures : l’utilisation de techniques dites traditionnelles et la contradiction intrinsèque de l’objet. L’ambivalence du propos est omniprésente : Le premier regard suggère le consensualisme, voire même la docilité. Mais ce qui met l’artiste en mouvement c’est le dissimulé, l’intime, le fardé qui occulte l’abrupte vérité, les inadéquations sociales, les envies inavouées. Le ça et le surmoi avancent masqués. Sous la fragilité apparente, Elodie Antoine contrôle le processus créatif de bout en bout, de manière obsessionnelle. Utilisant des matériaux souvent associés à la femme, elle brouille les pistes de la dominance mâle et casse les stéréotypes de genre avec humour. (Texte par Garlone Egels)

Nouvelle œuvre dans notre collection : 'Mammifère', 2024. Planche à repasser et feutre. +Infos

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Yasmina Assbane (1968, Belgique) interroge la perception dominante du corps de la femme en tant qu'objet de décoration et de consommation visuelle. Son approche artistique est profondément ancrée dans la banalité quotidienne et la vie matérielle des objets familiers essentiellement attribués aux femmes. Ceux-ci sont vidés de leur fonction première à travers des stratégies de démantèlement et de reconfiguration symbolique. (Texte par Anastasia Palii)

Nouvelle œuvre dans notre collection : 'Sans titre', 2023. Verre, céramique et textile. +Infos

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Sahlah Davids (1998, Afrique du Sud) Explorant les médiums du textile et du perlage, l'artiste de techniques mixtes Sahlah Davids utilise son héritage et sa profonde appartenance à la sphère de la politique religieuse pour semer les graines de sa créativité. Sahlah approfondit les subtilités de la religion et de la politique dans le domaine de l'art et leur relation. Davids a décrit ses méthodes de création comme le produit de l'apprentissage mixte et des métiers de la communauté musulmane du Cap, en particulier des anciens de sa famille. C'est dans les espaces domestiques, traditionnels et religieux que Sahlah puise les compétences de sa lignée, l'histoire de leurs luttes et, en fin de compte, l'incarnation de leur spiritualité. Nouvelle œuvre dans notre collection : 'Somewhere in The Basement', 2024. Bois, métal, perles et textiles. +Infos

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Cécile Davidovici (1987, France) est une artiste autodidacte qui n'a découvert la broderie qu'en 2018. Elle s'approprie le support textile, jouant avec les fils comme le ferait un peintre avec de la peinture, elle se crée sa propre niche dans le monde de l'art contemporain. Elle collabore maintenant avec David Ctiborsky (1983, France) qui crée des compositions en 3D qu'elle transforme en broderie. A l'origine de leur série collaborative « La vie silencieuse » réside une fascination pour les natures mortes de Giorgio Morandi, et pour sa capacité à faire vibrer le silence. Ils partent des objets les plus froids et les plus technologiques pour, à chaque étape, gagner en intimité et en chair. Nouvelle œuvre dans notre collection : 'La vie silencieuse', 2023. Fils de coton sur lin. +Infos

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Juliette de Graaf (1983 aux Pays-Bas) a construit une oeuvre basée sur l'étude de la mémoire. Les souvenirs s'estompent et les souvenirs personnels coïncident avec les souvenirs collectifs. L'histoire ancrée en nous est en constante évolution, tout comme l'histoire collective. Les histoires sont racontées et déformées et deviennent et existent de manière non linéaire. Son travail montre l'histoire transformative et temporelle. Une peinture, une toile, un dessin sont des documents temporaires qui tentent d'être immortalisés. Toutes les œuvres font partie d'une histoire, d'une part un canon personnel et d'autre part, ce canon personnel est également lié à un canon historique de l'art. L'histoire capricieuse, le manque de fiabilité des souvenirs, l'utilisation de la peinture pour évoquer - ou créer - des souvenirs et la combinaison unique de « faits » historiques, d'éléments autobiographiques et de fiction aboutissent à une nouvelle façon de raconter des histoires. Nouvelle œuvre dans notre collection : 'Suffragette City', 2023. Résine, acrylique, gants. +Infos

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Nina Tomàs (1989, France) Les œuvres énigmatiques de Nina Tomàs reposent sur une compilation de souvenirs, de rêves et de faits historiques, mis en dialogue comme les fragments colorés d'une histoire sans cesse réinventée. Refusant les limites du cadre, débordant sur les murs et articulant ses compositions en patchworks organiques, l'artiste crée de nouveaux espaces invitant à un voyage intérieur. Suivant son intuition avec patience, Nina Tomàs développe un style pictural éclectique. Nina Tomàs cherche à transgresser les systèmes de pensée conventionnels, combinant le personnel et l'universel pour aborder des questions écologiques, économiques, politiques et sociales dans une cosmogonie qui lui est propre. Son ouverture aux autres mène à des rencontres entre des cultures et des codes visuels très différents, conférant à ses œuvres séquentielles le caractère de cadavres exquis, voire de créations multi-mains. (Texte par Fanny Weinquin)

Nouvelle œuvre dans notre collection : 'Chiffon', 2023. Céramique. +Infos